PETIT CANAL

La ville de Petit Canal, forte d’un peu plus de 8000 habitants, est située au centre de la Grande Terre. Une de ses particularités est d’être bordée d’un côté par la mer des Caraïbes et de l’autre l’océan Atlantique. Seule la commune d’Anse Bertrand, située à l’extrémité Nord, est également bordée par les deux mers.

 

A l’origine le nom est Mancenillier, en relation à l’arbre côtier souvent présent sur les littoraux. L’endroit était a priori insalubre car très marécageux et les habitants se sont rapidement transportés vers le plateau un peu en hauteur.

C’est le creusement au XVIIIème d’un modeste canal permettant le passage de barges vers Morne à l’Eau qui fit nommer la ville « Canal ». Le percement au XIXème siècle du canal de Rotours à Morne à l’Eau fit modifier le nom en Petit Canal, restant « Kannal » en créole.

 

La ville est célèbre surtout par sa triste histoire car elle a été le point de débarquement privilégié des navires négriers qui amenaient les esclaves d’Afrique avant de les vendre aux exploitants locaux. C’est un lieu de mémoire, une plongée dans un passé douloureux que tout visiteur se doit d’honorer de sa visite.

 

La ville elle-même est un lieu de vie intact, sans attrait particulier mais avec son caractère authentique. La commune comptait une bonne cinquantaine de moulins dont les restes de plus de 35 sont encore visibles.

 

C’est en allant vers le bord de mer que la personnalité et l’Histoire de Petit Canal nous rattrapent. Le littoral est un paysage sympathique, naturel et verdoyant autour du bourg. Au milieu le débarcadère autrefois utilisé par les navires négriers a été remplacé par un ponton moderne servant de port de pêche. Quelques excursionnistes partent vers le Grand Cul de Sac Marin.

 

Le port conduit vers le monument à la mémoire des esclaves ainsi qu’aux marches menant à l’église.

Le port et les alentours

Monument commémoratif "Gwoka"

Les marches des esclaves

Au bout de l’allée venant du débarcadère, les Marches des Esclaves mènent au plateau et à l’église. Cet escalier en pierres de taille porte, en regard de chaque volée de marches, les noms des ethnies africaines d’où étaient originaires les esclaves qui débarquaient en Guadeloupe.

La prison

En se tenant face à l’escalier, dos à la mer, une route sur la gauche mène vers le Nord. Après quelques mètres apparaît, derrière les arbres sur la droite l’ancienne prison.

Bien que délabré le bâtiment conserve ses principales pièces, ainsi que des barreaux sur des murs. Il s’en dégage une atmosqphère un peu étrange…

Le côté spectaculaire vient du grand Figuier Maudit dont les branches et les énormes racines semblent avoir emprisonné tous les murs et l’intérieur, passant à travers les cloisons comme si la nature voulait éradiquer cette bâtisse.

Eglise et cases

En haut du plateau se situe le bourg. En premier l’église qui domine l’escalier et le port. A l’intérieur du bourg plusieurs maisons traditionnelles, en états variables, témoins du passé.

L'Anse Maurice

Sur la côte Ouest, aucune plage. Par contre côté Atlantique la commune possède une jolie plage, l'Anse Maurice. Située en bas de colline, accessible par une petite route, elle propose de beaux emplacements ombragés et un espace de baignade agréable.

Elle comprend aussi un restaurant assez renommé dans la région.

Un chemin asphalté permet d'accéder à la plage de l'Anse Maurice.

Sable fin et ombre, la plage est très agréable, avec une eau claire et peu profonde