POPULATION

Si la population française s'accroit lentement elle diminue dans deux régions, Martinique et Guadeloupe. Début 2017 la population guadeloupéenne s'élevait à 390 253 habitants, d'après le recensement INSEE. Ces chiffres traduisent une baisse constante de la population, avec un déficit depuis 2012 de 13 060 habitants soit 0,7% par an.

La raison principale, très simple vient d'un exode continu des jeunes vers la métropole, pour étudier ou pour des motifs professionnels, alors que l'accroisement naturel diminue constamment.

Près de 60% de Guadeloupéens ont moins de 30 ans, et 12% plus de 60 ans.

Le mouvement n'est pas uniforme, certaines communes perdent beaucoup :

- Pointe Noire

- Basse Terre

- Terre de Haut

- Saint Louis

- Grand Bourg

Certaines communes perdent de façon plus modérées :

- Deshaies

- Vieux Habitants

- Saint François

- Anse Bertrand... et autres, la majorité

A l'inverse les communes les plus industrieuses gagnent des habitants :

- Baie Mahault

- Petit Bourg

- Lamentin... et des communes de la Grande Terre.

Les détails sur la carte officielle (INSEE)

LA POPULATION VARIEE

Il ne subsiste hélas plus de descendants des occupants d'origine, les Amérindiens et leurs diverses tribus... voir la page "Histoire".

 

La population guadeloupéenne est très variée, en couleur de peau, origine et culture ce qui constitue une évidente richesse pour l'archipel et une infinie découverte pour tout visiteur sachant l'apprécier.

Les chiffres et pourcentages donnés ci dessous sont extraits d'études récentes mais avec une marge d'erreur.

 

- les Békés : Ce sont les descendants des premiers colons, grands propriétaires terriens, gestionnaires des plantations, ils forment une sorte de caste. Durant la révolution nombreux se sont réfugiés dans d'autres îles. Ils incluent certains noms bien connus dans l'archipel. Ils représentent à présent environ 2% de la population.

- les Blancs Pays : Ils n'ont rien à voir avec les Békés, sont issus de famille venant de métropole, familles de marins parfois ou simplement de personnes venues changer de vie, parfois ouvriers, contremaîtres, avocats, médecins. Certains aussi avocats, médecins... voire cultivateurs.

Ils représentent environ 3% de la population.

- Les Blancs "Métropole" : personnes faisant sur l'archipel un sejour souvent pour des raisons professionnelles. Souvent fonctionnaires dans la Police, l'Education Nationale, la fiscalité ou la Santé. Présents deux ou trois ans, ils représentent environ 1% du total.
Il faut ajouter les quelques personnes qui viennent s'intaller en Guadeloupe, pour y rester ou repartir après quelques années, pourcentage non significatif.

- Les Noirs : Il reste bien sur une partie de la population descendant, sans mélange, des esclaves amenés d'Afrique. Mais c'est une fraction minoritaire qui tend d'ailleurs à se réduire avec les années. Ce serait actuellement 10% de la population.

- Les Mulâtres : Inévitablement, au cours de la période de l'esclavage, des femmes noires ont eu des liaisons avec des maîtres ou des membres de leur famille, donnant naissance à des enfants métissés. D'autres sont nés de relations entre Noirs et Blancs Pays. Ces enfants ont eu à leur tour des descendants, cette population étant à présent largement majoritaire sur l'archipel. Les personnes issues à la fois d'esclaves et de blancs de métropole (Békés ou Blancs Pays), ayant double origine, représentent, d'après les récentes études, 68% de la population guadeloupéenne.

- Les Indiens : Après l'abolition de l'esclavage en 1848 une population indienne est arrivée en Guadeloupe, au départ pour accomplir les tâches précédemment exécutées par les esclaves.Leur vie fut au départ très difficile. Très industrieux ils sont à présent dans de nombreux secteurs, notamment en politique. Les zones les plus importantes sont vers Capesterre Belle Eau et Saint François. Ils représentent quelques 10% des habitants.

- Les Derniers arrivants : Une population plus récente et variée, notamment du Moyen -Orient, avec des Syriens et Libanais, tournés vers le commerce, particulièrement les étoffes, mais aussi des Chinois, Sri Lankais, Haïtiens.

Ces chiffres concernent la Guadeloupe mais ils sont à nuancer suivant les territoires.

Bien évidemment, la répartition de la population est très différente d'une île à l'autre. Les Saintes, sans agriculture mais orientées vers la pêche ont une majorité de population blanche, descendants de marins bretons, normands, vendéens.

C'est bien sur l'inverse à Marie Galante, île dévolue à la canne à sucre.